Cet été, Taylor Spengen a terminé son stage coopératif de quatre mois au sein des Services d'étalonnage de rayonnements ionisants de notre Centre de recherche en métrologie. Le projet de son équipe consistait à séparer les métaux radioactifs uranium et thorium par extraction au point de trouble et séparation sur colonne afin de déterminer l'efficacité de l'extraction et de quantifier la quantité d'uranium et de thorium dans les échantillons. Le projet a été réalisé pour faire progresser la criminalistique nucléaire, qui examine les matières nucléaires et autres matières radioactives afin de déterminer leur origine et leur histoire dans le cadre de procédures judiciaires liées à la sécurité nucléaire.
Le projet s'est concentré sur l'évaluation de deux méthodes de séparation de l'uranium et du thorium afin de déterminer leurs concentrations. L'identification des isotopes trouvés et de leurs quantités permet de déterminer l'âge des échantillons. Le rapport entre les isotopes du thorium et de l'uranium permet de retracer l'origine des matières radiologiques et de détecter les activités illégales. La séparation sur colonne est généralement utilisée pour séparer les éléments et déterminer leur âge dans ce type d'analyses. Mais cette méthode nécessite des chimistes qualifiés pour effectuer la procédure. Si la méthode d'extraction au point de trouble est couronnée de succès, elle produira des résultats plus rapidement et pourrait nécessiter un personnel moins qualifié pour effectuer la procédure.
« Tout le monde a été incroyablement accueillant et encourageant », selon Taylor.
Pendant son séjour au sein du groupe, Taylor a travaillé en étroite collaboration avec un autre étudiant coopératif, William Meisner de l'Université d'Ottawa, pour séparer les échantillons en utilisant l'extraction au point de trouble et la séparation sur colonne. Les échantillons ont ensuite été mesurés par comptage par scintillation liquide et par spectrométrie alpha afin de déterminer la quantité de certains isotopes d'uranium et de thorium contenus dans les échantillons originaux. William ne tarit pas d'éloges sur son expérience : « Mon expérience avec le CNRC a été unique. Mes superviseurs ont fait un excellent travail en m'offrant de nombreuses possibilités d'apprentissage en me permettant d'essayer de nouvelles techniques et de nouveaux instruments pour les expériences. »
Taylor a également apprécié les possibilités d'apprentissage qui lui ont été offertes dans un environnement de recherche où elle a pu travailler de façon indépendante. Interrogée sur son système de soutien au CNRC, Taylor a insisté sur l'accueil que ses collègues lui ont réservé, ainsi qu'à William et aux autres étudiants du programme d'enseignement coopératif. On les a même encouragés à profiter des activités sociales organisées, comme le hockey-balle et le ping-pong à l'heure du déjeuner.
Kimberly Moore, agente technique, ajoute que « Les étudiants ont apporté une perspective nouvelle au projet! J'ai été impressionnée par leur éthique de travail, leur respect des exigences de sécurité et leur perspicacité. »
Cet automne, Taylor entame sa quatrième année à l'Université McMaster, où elle prépare un baccalauréat en sciences avec spécialisation en chimie. Son objectif est de faire sa thèse de premier cycle sur les matériaux thermoélectriques.