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Version PDF (7,02 Mo)Table des matières
- Faire du Canada un chef de file mondial en innovation
- Atteindre l'excellence scientifique
- Renforcer le réseau national d'installations de R-D du CNRC
- Répondre aux priorités nationales en renforçant la capacité d'innovation à l'aide de partenariats stratégiques
- Repousser sans cesse les barrières du savoir
- Soutenir la croissance vers la réussite de PME hautement performantes
- Dialogue CNRC
- Leaders du CNRC
Faire du Canada un chef de file mondial en innovation
Voici le rapport annuel du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) pour l'exercice 2016-2017, une année marquée à la fois par le passé et l'avenir.
Nous avons célébré le centenaire de notre organisation, nous commémorant un siècle de réalisations scientifiques et techniques, et envisagé l'avenir, avec le lancement d'un très vaste exercice visant à déterminer la meilleure façon pour le CNRC de soutenir l'innovation canadienne de demain.
Cet exercice de consultation interne, baptisé « Dialogue CNRC », constituait un élément central de la lettre de mandat que j'ai reçue du ministre de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique et de la ministre des Sciences lors de ma nomination au poste de président du CNRC, en août 2016.
En nous appuyant sur les résultats de ces consultations internes, nous nous sommes lancés dans une opération de renouvellement du CNRC tout en continuant à travailler à la résolution de problèmes complexes dans des secteurs d'importance cruciale pour le Canada. Au cours des prochaines années, le CNRC renouvelé mettra l'accent sur : la création de programmes qui cadreront avec les priorités gouvernementales, notamment en matière d'harmonisation avec les grappes soutenues par le fédéral; l'excellence en recherche dans les technologies de rupture; la mise à l'échelle des PME et la hausse de leurs exportations; la revitalisation de l'environnement de recherche du CNRC en vue de diversifier davantage son effectif et d'améliorer son intendance environnementale.
La force du CNRC réside dans la passion, la créativité et l'engagement envers l'excellence de ses gens. Cette excellence a été démontrée encore une fois cette année par le nombre d'employés du CNRC qui se sont vu décerner des prix et des marques de reconnaissance canadiens et internationaux parmi les plus prestigieux dans les domaines scientifiques et techniques.
Comme tous les membres du CNRC, les lauréats de ces prix, dont les réalisations et les contributions sont décrites plus en détail dans le présent rapport, sont motivés par leur engagement à l'égard des découvertes scientifiques et des développements technologiques qui contribueront à améliorer le Canada et le monde entier
Cet engagement a entraîné plusieurs progrès importants et passionnants dans les domaines de la recherche et de l'innovation commerciale : mise au point d'un nouveau médicament prometteur contre le cancer et d'un éventuel traitement pour la maladie d'Alzheimer, découverte d'un trou noir supermassif et installation d'un système de pilotage commandé par ordinateur sur un hélicoptère Aphid de taille normale. Le CNRC a en outre participé à la redéfinition du kilogramme à l'aide d'une loi naturelle fondamentale et immuable dans le but d'établir une mesure plus précise, ainsi qu'à l'établissement du Centre canadien de recherche sur la sécurité quantique, pour ne nommer que quelques-unes des réalisations décrites dans le présent rapport.
En accédant au savoir-faire et à l'équipement du CNRC, ses collaborateurs ont la possibilité d'accélérer leur développement commercial. Pour sa part, en se concentrant sur des applications industrielles, le CNRC discerne mieux l'orientation commerciale qu'il doit donner à ses activités de R-D technologique.
Le renommé Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI) du CNRC continue de son côté à jouer un rôle clé dans l'accélération de la croissance des PME novatrices du Canada. Par l'entremise du PARI, le CNRC travaille avec près de 7 500 entreprises chaque année, en moyenne. En 2016-2017, de nouveaux accords de contribution ont été signés avec plus de 3 000 entreprises.
Le CNRC constitue aussi le point de contact du Canada pour le programme EUREKA – un réseau multinational consacré à la R-D orientée sur les besoins des marchés – ainsi que pour un nombre toujours croissant d'ententes bilatérales et multilatérales avec des organisations de recherche et de technologie internationales. À ce titre, le CNRC est en mesure de fournir à ses clients et partenaires de l'industrie un accès à des possibilités d'établir des liens commerciaux et des occasions de collaboration en recherche avec des partenaires d'autres pays, augmentant ainsi leur potentiel de croissance et de contribution à la prospérité du Canada.
Comme illustré tout au long de ce rapport annuel, l'empreinte du CNRC à l'échelle nationale, son équipe d'experts fermement engagés et son vaste réseau de relations de collaboration au Canada et à l'étranger permettent à l'organisation de rassembler un large éventail d'experts scientifiques et techniques dans de nombreux domaines afin de s'attaquer efficacement aux défis nationaux en matière d'innovation commerciale, de recherche scientifique et de politiques publiques. Le processus de renouvellement en cours nous permettra de saisir de nouvelles occasions de raffiner le rôle de rassembleur du CNRC au sein du système de l'innovation du Canada ainsi que de contribuer à faire du Canada un chef de file international en matière d'innovation.
Le président,
Iain Stewart
« Le CNRC joue un rôle essentiel dans la réalisation de notre Plan pour l'innovation et les compétences, contribuant à la mise au point de nouvelles solutions qui amélioreront notre qualité de vie et créeront des emplois de meilleure qualité et plus résilients pour la population canadienne. »
« Les chercheurs du CNRC fournissent à notre gouvernement les preuves scientifiques dont nous avons besoin pour prendre des décisions qui amélioreront notre santé, notre climat, notre environnement et nos collectivités. »
« Le réseau national d'installations spécialisées, de scientifiques et de conseillers en innovation du CNRC est essentiel pour aider les petites entreprises canadiennes à croître et à réussir. Sans le soutien du CNRC, la capacité de ces entreprises à se développer, à exporter et à rivaliser sur la scène mondiale serait remise en question. »
« Le CNRC a largement contribué à l'épanouissement de la science et de l'innovation au Canada, et par cette contribution, il a eu un impact tangible sur notre vie et sur le monde qui nous entoure. »
Atteindre l'excellence scientifique
Le bassin de professionnels hautement qualifiés du CNRC – des scientifiques, chercheurs et experts techniques aux spécialistes et conseillers en soutien aux affaires – constitue un élément clé de la capacité de l'organisation à intégrer l'excellence dans toutes ses activités.
Comme par le passé, plusieurs membres de la communauté scientifique du CNRC ont été reconnus en 2016-2017, non seulement pour leur expertise scientifique et leurs réalisations techniques, mais aussi pour leur engagement et leur créativité. Parmi les membres du personnel honorés durant le dernier exercice se trouvent les lauréats de certains prix et marques de reconnaissance nationaux et internationaux les plus prestigieux et les plus respectés.
Le personnel du CNRC : motivé par le savoir, enrichi par la diversité
Le CNRC rassemble environ 3 700 scientifiques, ingénieurs, techniciens et autres spécialistes.
Quelque 155 employés occupent un poste de professeur auxiliaire dans une grande université canadienne.
L'effectif du CNRC inclut 375 travailleurs invités et 244 étudiants, contribuant à la création de nouvelles possibilités de collaboration avec d'autres organisations du Canada et d'ailleurs et nourrissant la prochaine génération de scientifiques de l'organisation.
On dénombre dans l'effectif du CNRC 77 origines nationales différentes, ce qui illustre la force générée par la diversité de la population canadienne.
Sylvie Béland, Ph. D.
Mme Béland, première femme directrice de la R-D en aérospatiale au CNRC, a reçu le prix Elsie MacGill pour les organisations gouvernementales de la Northern Lights Award Foundation. Ce prix souligne la carrière exceptionnelle de Mme Béland à titre de scientifique dans le domaine de l'aérospatiale et de l'espace, elle qui a entre autres occupé plusieurs postes de haut niveau à l'Agence spatiale canadienne. Aujourd'hui co-championne du Comité national des femmes en sciences et en technologie du CNRC, Mme Béland s'est forgé une renommée internationale, notamment pour sa participation au développement de nouvelles technologies pour le Canadarm2 et la Station spatiale internationale
Rajeev Chadha
En janvier 2017, M. Chadha, du PARI du CNRC, se voyait décerner le titre de membre titulaire de l'American Society of Quality (ASQ), en compagnie de 17 autres membres de cette organisation internationale engagée et passionnée à l'égard de la qualité. Les membres titulaires de l'ASQ représentent diverses industries à l'échelle mondiale, la cuvée de 2017 incluant entre autres des membres d'entreprises et d'organismes tels qu'Abbott, GlaxoSmithKline et Xerox. Le titre de membre titulaire est accordé à des membres individuels en règle de l'ASQ qui répondent à un ensemble de critères. L'ASQ a sélectionné M. Chadha pour ses contributions exceptionnelles au mouvement professionnel de la qualité au Canada et pour ses réalisations méritoires dans l'application des technologies Lean Six Sigma, portant sur l'assurance de la qualité et l'amélioration continue dans l'industrie minière canadienne. Les contributions de M. Chadha à cette industrie incluent entre autres la mise au point d'analyseurs K40 pour une analyse continue de la potasse et des systèmes d'exploitation efficaces pour les grosses foreuses utilisées en extraction minière.
Pavel Cheben
M. Cheben a été nommé membre titulaire de l'Optical Society of America (OSA), principale association de professionnels en optique et en photonique, qui accueille des chefs de file accomplis du monde entier dans les domaines de la science, du génie et des affaires. M. Cheben, agent principal de recherches au CNRC, est le seul Canadien et l'une des rares personnes au monde à avoir été nommée à la fois membre titulaire de l'OSA et membre titulaire de la Société européenne d'optique. Il est principalement reconnu pour ses travaux fondateurs en photonique intégrée utilisant des métamatériaux, qui permet le contrôle et la manipulation du flux lumineux à une échelle inférieure à la longueur d'onde dans des puces optoélectroniques. M. Cheben a aussi été l'un des principaux chercheurs d'un projet réalisé dans le cadre de l'Initiative de R-D en génomique et en santé, projet qui a mené à la création d'un capteur biologique intégrant la technologie brevetée de coupleur à réseau photonique du CNRC. Depuis 2011, M. Cheben est le scientifique le plus publié du CNRC.
Albert Stolow
M. Stolow, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en photonique moléculaire, professeur à l'Université d'Ottawa et chercheur au CNRC, est lauréat du prix Earle K. Plyler 2017 en spectroscopie moléculaire et en dynamique de l'American Physical Society. Il a mis au point des méthodes permettant de sonder et de contrôler la dynamique ultrarapide dans les molécules polyatomiques. M. Stolow a créé le groupe de photonique moléculaire du CNRC, groupe qui se consacre actuellement à l'étude des technologies et du contrôle quantiques, de la dynamique moléculaire électronique ultrarapide, de la physique moléculaire des champs intenses et de la microscopie cohérente Raman non linéaire. Ces champs d'études pourraient mener à des percées dans une vaste gamme d'applications, de la photonique quantique à base de diamant aux cellules solaires hautement efficaces, en passant par la fabrication au laser, les maladies cérébrales et la recherche sur le cancer. M. Stolow est l'un des quatre chercheurs canadiens ayant reçu le prix Earle K. Plyler depuis sa création, en 1976.
Keith Ingold
M. Ingold, dont les nombreuses distinctions incluent le prix Linus Pauling 1988, est lauréat de la médaille d'or Sir Derek Barton 2016 de la Royal Society of Chemistry, qui lui a été remis en reconnaissance de ses contributions fondamentales à la compréhension de la chimie des radicaux libres. Lorsque M. Ingold a commencé ses recherches au CNRC, dans les années 1950, la chimie des intermédiaires tels que les radicaux libres constituait un champ essentiellement inexploré. Avec ses collègues, il a apporté d'inestimables contributions à la science internationale par la quantification de la chimie des radicaux libres. Il a ainsi mis ses constatations en application de façon novatrice, avec des impacts importants sur les industries du pétrole et du plastique. L'amélioration des huiles à moteur, à titre d'exemple, est largement attribuable aux résultats de ses premières recherches. Mieux connu pour ses travaux de chimie des radicaux libres consacrés à l'étude des organismes vivants, en particulier du corps humain, M. Ingold a ouvert la voie à une compréhension du rôle antioxydant de la vitamine E en médecine et en santé par ses recherches sur le rôle de l'oxydation dans le processus de vieillissement.
John Hutchings
M. Hutchings, a été reconnu pour ses contributions exceptionnelles au secteur canadien de l'astronomie spatiale lorsqu'il a obtenu le prix d'excellence John H. Chapman. Décrit comme scientifique extrêmement prolifique comptant à son actif plusieurs découvertes scientifiques majeures – il se classe dans la tranche supérieure (0,5 pour cent) des astrophysiciens les plus cités au monde, M. Hutchings a dirigé la participation du Canada à plusieurs missions marquantes, telles que celles consacrées au télescope spatial James Webb, au spectroscope opérant dans l'ultraviolet lointain, au télescope spatial Hubble et au télescope d'imagerie dans la lumière ultraviolette embarqué sur l'Astrosat indien, contribuant à des percées importantes en science spatiale et à la mise au point de nouvelles technologies
Keun Su Kim
En 2016, M. Kim a été nommé Ingénieur de l'année par la Fédération coréenne des sociétés de sciences et de technologies. Ce prix reconnaît les contributions exceptionnelles de scientifiques coréens travaillant à l'étranger qui ont grandement contribué à la science et appuyé la collaboration internationale. Membre du groupe des nanocomposites du CNRC, M. Kim a présenté un projet permettant pour la première fois de produire à grande échelle des nanotubes de nitrure de bore, qui sont 100 fois plus résistants et six fois plus légers que les tubes en acier et pouvant supporter des températures allant jusqu'à 2 000 degrés Celsius. Cette découverte pourrait révolutionner la fabrication d'une foule de produits, des blindages militaires aux matériaux de construction.
David Villeneuve
M. Villeneuve a reçu le prix d'électronique quantique 2016 de l'Institute of Electrical and Electronic Engineers pour ses contributions techniques exceptionnelles au domaine de l'électronique quantique. Il est l'un des pionniers de la science de l'attoseconde au CNRC, science qui mesure en quintillionièmes de seconde les impulsions lumineuses produites par un laser pour voir, et éventuellement contrôler, le mouvement des électrons dans les atomes et les molécules. M. Villeneuve a aussi joué un rôle clé dans l'établissement du laboratoire de recherche conjoint en science de l'attoseconde (JASlab) du CNRC et de l'Université d'Ottawa, un laboratoire unique en son genre qui continue d'attirer à Ottawa les plus grands talents du monde entier dans le domaine de la physique ultrarapide.
Renforcer le réseau national d'installations de R-D du CNRC
S'appuyant sur quelque 90 installations de R-D réparties dans 22 sites du Canada, le CNRC gère un système national de recherche et de commercialisation qui englobe une vaste gamme de secteurs industriels et de domaines scientifiques. Outre l'exploitation et l'administration de tous les observatoires astronomiques établis ou administrés par le gouvernement du Canada, activités qui s'inscrivent dans son mandat, le CNRC gère un ensemble de laboratoires spécialisés et d'installations d'essais, y compris l'un des plus grands bassins d'essai des carènes dans des conditions de glace au monde, six souffleries et un centre de fabrication photonique. Jumelées à son large éventail de savoir-faire technique et scientifique les installations du CNRC continuent à offrir aux clients et aux partenaires de l'organisation un réseau inégalé de plateformes de collaboration rassemblant des représentants du milieu universitaire, de l'industrie et de tous les paliers de gouvernement. En 2016-2017, le CNRC annonçait des plans d'amélioration et d'élargissement de ses capacités de recherche dans plusieurs de ses installations au Canada.
Des technologies de communication sécurisées
En novembre 2016, le gouvernement annonçait l'établissement d'un centre d'accès à la technologie de sécurité quantique (ou Q-STAC, pour Quantum Security Technology Access Centre) sur le campus d'Ottawa du CNRC, dans le cadre d'un effort conjoint du Centre de la sécurité des télécommunications Canada, du CNRC et d'autres ministères. Le champ émergent de la communication quantique promet des communications sécurisées à l'épreuve de tout piratage qui permettront de protéger l'infrastructure numérique contre des acteurs malveillants, offrant un degré de protection additionnel contre les cyberattaques qui ont des répercussions importantes sur la sécurité publique, la sécurité nationale et l'économie. L'effectif du centre Q-STAQ travaille en collaboration avec des universités et l'industrie de manière à garantir la collaboration des meilleurs experts dans le cadre de projets et d'initiatives de recherche et de développement technologique visant entre autres à protéger l'infrastructure gouvernementale existante, à disséminer l'information prospective sur les technologies et à construire des prototypes de technologie quantique appliquée à la détection et à la communication.
Des transports aériens plus sûrs
À la suite de l'adoption d'une nouvelle règlementation exigeant la certification de tout aéronef destiné à voyager dans des conditions de givrage nouvellement définies qui posent un risque pour la sécurité en vol, le CNRC a mis à niveau sa soufflerie de givrage en altitude, l'une des rares souffleries au monde qui peut simuler des conditions de givrage en altitude et mettre à l'essai les surfaces, les composants et les sondes d'aéronefs dans de telles conditions. Simulant déjà des altitudes de 40 000 pieds et des températures de -40 °C, la soufflerie modernisée permet désormais de produire des concentrations élevées de cristaux de glace ainsi que de grosses gouttelettes d'eau surfondues sous forme de bruine et de pluie verglaçantes. Elle offre des conditions d'essai uniformes et reproductibles, ainsi qu'un meilleur rapport coût-efficacité que les essais en vol, donnant aux fabricants d'aéronefs un avantage concurrentiel dans la course à la certification.
L'informatique de recherche de pointe
En décembre 2016, le CNRC et Calcul Canada annonçaient une nouvelle collaboration pluriannuelle visant à améliorer ce qui constitue déjà l'une des plateformes de recherche en astronomie les plus avancées au monde. Cette alliance permettra d'offrir à un bassin de chercheurs beaucoup plus large de nouvelles capacités de gestion et de traitement des mégadonnées produites par de grands projets scientifiques. Le projet, baptisé « PT3C » pour « projet de transition des trois C », réunit le Centre canadien de données astronomiques (CCDA) du CNRC, Calcul Canada et la plateforme CANFAR (Canadian Advanced Network for Astronomical Research), bâtie sur l'infrastructure de Calcul Canada.
L'explosion des besoins en matière de capacités de calcul engendrés par la recherche de pointe en astronomie survient au moment même où Calcul Canada revoit la conception de son infrastructure afin de mieux répondre aux besoins des chercheurs canadiens et de leurs collaborateurs dans tous les secteurs d'activité industrielle et de la recherche universitaire.
Le PT3C est le premier projet en son genre à mobiliser l'infrastructure de recherche à grande échelle et les ressources financières du CNRC et de Calcul Canada pour favoriser la réalisation de leurs objectifs scientifiques communs. Le CCDA souvent désigné comme l'observatoire virtuel du Canada, est l'une des premières organisations au monde à passer du simple rôle d'hébergeur de données à celui de plateforme de systèmes intégrés.
Les mégacalculs effectués sur la plateforme existante de CANFAR ont déjà permis d'établir la trajectoire de la toute première sonde spatiale envoyée vers Pluton et ont contribué à la découverte de nouvelles planètes naines et de trous noirs supermassifs. Le nouveau système amélioré accroîtra de façon exceptionnelle le potentiel de découverte.
Des maisons plus intelligentes
Au cours de l'été 2016, le CNRC a lancé son projet d'amélioration du Centre canadien des technologies résidentielles (CCTR), avec la construction d'une maison intelligente jumelée qui servira à évaluer des solutions et des technologies éconergétiques pour le marché des habitations à logements multiples. Le nouveau bâtiment, dont la construction devrait être terminée à l'été 2017, aidera l'industrie à évaluer, à mettre à l'essai et à développer des technologies dans différents domaines, comme les systèmes d'isolation extérieure, les fenêtres, les énergies renouvelables, le stockage de l'énergie, les véhicules électriques, les applications en microréseau et les commandes de bâtiments intelligents. Ces nouvelles capacités positionneront le CCTR à l'avant-garde de l'innovation en matière de technologie du bâtiment intelligent en offrant une maison intelligente jumelée à consommation énergétique nette zéro.
L'amélioration des installations permettra en outre d'évaluer comment des sources d'énergie renouvelable, telles que l'énergie éolienne ou solaire, peuvent être intégrées au réseau électrique existant à l'aide de stratégies de gestion de charges intelligente.
Répondre aux priorités nationales en renforçant la capacité d'innovation à l'aide de partenariats stratégiques
Le CNRC collabore chaque année avec des milliers de partenaires des secteurs public et privé pour réaliser des recherches ciblées, mettre au point de nouvelles technologies et fournir un soutien technologique direct à l'industrie canadienne. Plusieurs de ces partenariats stratégiques, qui visent à soutenir l'innovation commerciale, contribuent aussi à renforcer la capacité du Canada à relever de nombreux défis nationaux, de la salubrité alimentaire aux technologies propres, en passant par les transports, la santé et la sécurité, pour n'en nommer que quelques-uns. En 2016-2017, le CNRC a continué à réaliser des progrès importants dans l'atteinte des objectifs des collaborations de recherche en cours, tout en explorant de nouvelles possibilités de recherche et de collaboration en vue de répondre aux problèmes de l'industrie.
Alimentation
Un procédé de génotypage abordable
Dans le cadre de l'Alliance canadienne du blé – une initiative de collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada, l'Université de la Saskatchewan et la province de la Saskatchewan, le CNRC a mis au point une technologie de plateforme génomique qui permet de réduire par un facteur d'environ huit le coût du génotypage d'un marqueur d'ADN unique, augmentant l'efficacité et la rentabilité du processus d'amélioration du blé. Les marqueurs d'ADN identifiés par le CNRC sont aujourd'hui utilisés par les phytogénéticiens pour développer des variétés de blé résistantes aux insectes et à la rouille du blé, contribuant à protéger les exportations de blé du Canada dont la valeur s'élève à plusieurs milliards de dollars.
Une aquaculture plus sécuritaire et plus durable
KnipBio, entreprise nord-américaine de pointe en biotechnologie, collabore avec le CNRC en vue d'exploiter le potentiel offert par la biologie synthétique et le génie métabolique, et ainsi paver la voie à une aquaculture plus sûre et plus durable. Les experts en biotechnologie aquatique et en biotechnologie des cultures du CNRC aident KnipBio à optimiser sa souche microbienne et son procédé de fermentation afin d'accroître l'efficacité et la compétitivité, du point de vue des coûts, de son procédé de production de base. Ce partenariat a mené au développement d'une source protéique qui combine les caractéristiques des caroténoïdes et d'une farine de poisson riche en protéines pour en faire une solution de remplacement efficace et abordable appelée KnipBio Meal, un aliment aquacole durable qui pourrait accroître la viabilité du secteur de l'aquaculture en augmentant la diversité des produits, en réduisant les coûts et en améliorant la qualité des produits.
Un procédé amélioré d'analyse des aliments
En collaboration avec Santé Canada et l'Agence canadienne d'inspection des aliments, le CNRC a mis au point deux technologies de plateforme microfluidique brevetées permettant d'isoler et d'identifier rapidement des pathogènes d'origine alimentaire tel l'E. coli O157:H7, potentiellement mortel. Ces deux plateformes sont maintenant utilisées par les laboratoires d'analyse des aliments fédéraux, et l'objectif actuel consiste à élargir leur utilisation au marché commercial au cours des prochaines années.
Technologies propres
Révolutionner la gestion des émissions de carbone
En novembre 2016, en collaboration avec des partenaires de recherche de Pond Technologies et de St Marys Cement (filiale de Votorantim Cimentos), le CNRC a mis en ligne le premier projet canadien de bioraffinage des algues, projet de démonstration d'une technologie qui pourrait révolutionner la gestion des émissions de carbone industrielles.
Le procédé déployé par les experts du CNRC et leurs partenaires utilise la photosynthèse des algues pour transformer rapidement en biomasse le dioxyde de carbone (CO2) et d'autres polluants atmosphériques industriels. Le potentiel des installations de démonstration en matière de réparation des dommages causés à l'environnement et de production de biomasse a suscité un intérêt marqué de la part du public, de la communauté internationale œuvrant dans le secteur des algues, et de l'industrie. L'usine pilote utilise le CO2 émissions captées durant le procédé de fabrication du ciment comme source de nourriture pour favoriser la croissance rapide des algues dans son photobioréacteur de 25 000 litres. La biomasse algale ainsi produite peut ensuite être transformée en produits durables, notamment en biocarburants renouvelables. et d'autres émissions captées durant le procédé de fabrication du ciment comme source de nourriture pour favoriser la croissance rapide des algues dans son photobioréacteur de 25 000 litres. La biomasse algale ainsi produite peut ensuite être transformée en produits durables, notamment en biocarburants renouvelables.
Transformer la biomasse en biogaz
S'appuyant sur l'expertise du CNRC en biotechnologie et sur son usine pilote de biotransformation anaérobie, dotée d'installations modulables, les chercheurs du CNRC ont reproduit en laboratoire un système de transformation de la biomasse en biogaz, construit par la Régie d'assainissement des eaux du bassin de La Prairie. Ce système innovateur permet de recycler chaque année plus de 100 000 tonnes de boues humides secondaires générées par les installations de traitement des eaux usées de la Régie et de les transformer en biogaz, lequel peut ensuite être utilisé comme source d'énergie pour le chauffage ou à d'autres fins. Voilà un exemple de technologie ayant le potentiel de transformer en possibilités le défi que représente la gestion des déchets solides pour les collectivités du Canada. En reproduisant en laboratoire le système innovateur de la Régie et ses conditions d'exploitation uniques, le CNRC a pu valider la performance du système et y proposer des ajustements afin d'optimiser le procédé de transformation de la biomasse.
Transports
Soutenir de nouvelles applications pour les UAV
En collaboration avec Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC) et Meggitt Training Systems Canada (partenaire du secteur privé), le CNRC a mis à profit son laboratoire aérospatial de calibre mondial et son savoir-faire en modélisation mathématique pour mettre au point et éprouver de nouveaux capteurs, dispositifs électroniques et programmes informatiques qui pourraient améliorer, au-delà de leurs spécifications de conception originale, la performance des futurs véhicules aériens sans pilote (UAV, ou « drones ») utilisés à des fins militaires. Les ingénieurs du CNRC ont doté un hélicoptère Aphid monoplace d'une série de capteurs sophistiqués pour recueillir des données sur les mouvements de l'appareil. Un petit prototype sans pilote de l'hélicoptère a ensuite servi à tester une panoplie d'instruments – dont un récepteur GPS, une télécommande, une station au sol, des capteurs, un système de données aérodynamiques et un système de pilotage automatique – avant que le contrôle de la navigation ne soit restitué à l'Aphid. Six années de conception et de développement ont mené à un système de pilotage commandé par ordinateur qui permet à un hélicoptère Aphid de taille normale d'effectuer un décollage sécuritaire, de réaliser diverses manœuvres télécommandées et de revenir en mode automatique pour l'atterrissage.
L'Aphid a récemment effectué une série de vols autonomes au-dessus de l'Arctique afin de tester la viabilité des systèmes automatiques dans le Nord. À plus longue échéance, RDDC utilisera cette nouvelle technologie de pilotage dans une diversité d'applications potentielles pour les UAV, de la recherche et sauvetage aux utilisations militaires. La technologie permettra en outre au secteur aérospatial canadien de saisir les nouvelles possibilités créées par une demande croissante pour des systèmes de commande, de l'équipement de navigation et des technologies de communication de plus en plus complexes pour soutenir les nouvelles applications des UAV.
Des partenariats solides avec l'industrie
L'entreprise québécoise Les Poudres Métalliques de Rio Tinto (RTMP) s'appuie sur de solides partenariats – dont celui avec le CNRC, qui date de près de 25 ans – pour mettre au point et commercialiser des mélanges spécialisés destinés au marché de la métallurgie des poudres. Les solutions technologiques de l'entreprise continuent à faire des gains impressionnants au Canada et à l'étranger. La technologie de mélange FLOMETMC de Rio Tinto, étendard de l'entreprise, permet à des liants combinés à des poudres traitées de souder de petites particules d'additif à celles, plus volumineuses, de la poudre de fer en vue d'améliorer le rendement des compacteurs et de garantir l'uniformité des pièces fabriquées. La technologie connaît un franc succès.
Réunis dans un effort de collaboration dès le départ, le CNRC et RTMP ont assisté à une croissance constante de la demande pour la plateforme technologique FLOMETMC provenant de pays du monde entier. Cette technologie est particulièrement populaire dans le secteur de l'automobile, où elle est utilisée pour fabriquer une vaste gamme de pièces, allant des poulies d'arbre à cames plus légères et plus économiques aux mécanismes de toit ouvrant électriques. L'utilisation de la technologie brevetée de RTMP continue à s'élargir et inclut désormais des mélanges pour pressage à chaud, des produits d'usinage écologiques, des composites à aimantation temporaire et des applications environnementales.
La collaboration prolongée de RTMP avec le CNRC a aussi permis à l'entreprise d'obtenir plusieurs brevets et l'a aidée à se positionner en tant qu'acteur clé dans le domaine de la fabrication et du développement de produits essentiels aux utilisateurs finaux pour le compte de l'industrie de l'automobile.
Santé
Amélioration des traitements contre le cancer
Une récente collaboration entre le CNRC et l'entreprise Formation Biologics a mené au développement d'un nouveau médicament dont l'efficacité sur le plan de la réduction des tumeurs a été éprouvée dans des modèles précliniques. De plus, le médicament obtient actuellement des résultats positifs dans le cadre d'essais cliniques de phase 1. Le nouveau traitement, appelé « AVID100 », est un conjugué anticorps-médicament, un type de biothérapie qui utilise un anticorps auquel est attaché un médicament pour cibler et détruire les cellules cancéreuses, affectant de façon minimale les tissus voisins.
En accédant aux connaissances du CNRC sur la séquence d'ADN de l'anticorps, Formation Biologics est parvenu à faire autoriser son nouveau médicament de recherche en vue d'effectuer des essais sur les humains.
Cette collaboration avec Formation Biologics a permis au CNRC de perfectionner encore davantage son expertise dans le développement de conjugués anticorps-médicament et de mettre au point une plateforme de pointe pour le développement et la sélection des conjugués. Formation Biologics est aujourd'hui prête à poursuivre le développement d'autres traitements novateurs à l'intention de Canadiens qui luttent contre le cancer, et elle compte continuer à travailler avec le CNRC sur une seconde molécule produite dans les laboratoires du CNRC, AVID200, qui pourrait aussi être utilisée pour traiter des maladies autres que le cancer.
Des traitements contre l'Alzheimer
En octobre 2016, Kalgene Pharmaceuticals et le CNRC annonçaient la signature d'une entente pour développer, mettre à l'échelle et transférer la technologie nécessaire à la mise au point d'un nouveau traitement prometteur contre la maladie d'Alzheimer, prolongeant par le fait même un partenariat formé en 2015. Le traitement potentiel s'appuie sur une molécule biologique conçue sur demande par le CNRC. Cette molécule contient un peptide présumé réduire les dépôts de protéines bêta-amyloïdes dans le cerveau – dépôts dont les liens avec la maladie d'Alzheimer ont été solidement démontrés – et un anticorps chargé de transporter ce peptide jusqu'au cerveau. Les essais cliniques chez les humains devraient être entrepris en 2018.
Avec le vieillissement de la population et l'incidence croissante de la maladie d'Alzheimer et d'autres maladies du système nerveux central, l'expertise du CNRC dans le couplage de médicaments ou autres thérapeutiques à des anticorps chargés de leur faire traverser la barrière hématoencéphalique pourrait contribuer à surmonter certains des plus grands défis médicaux de ce siècle.
Amélioration de l'imagerie par résonance magnétique (IRM)
En collaboration avec l'Institut de recherche Sunnybrook de Toronto, le CNRC a mis au point un nouveau dispositif pour améliorer l'imagerie pancréatique obtenue par résonance magnétique. Des essais effectués sur des personnes en santé ont permis d'obtenir des images du pancréas plus nettes et mieux définies que celles obtenues à l'aide des techniques conventionnelles. Le cancer du pancréas est l'un des types de cancer les plus agressifs et les plus difficiles à diagnostiquer, alors qu'un diagnostic précoce est essentiel à la réussite du traitement. Si les résultats sont validés par un groupe plus large, cette nouvelle technologie canadienne pourrait avoir un impact important sur les tests diagnostiques par IRM réalisés sur le pancréas et d'autres organes internes, tels le foie, les reins et la prostate.
Des données temporelles véritables, précises et traçables
La nécessité de disposer d'une référence temporelle fiable et précise s'est accrue depuis quelques années, notamment dans les secteurs des télécommunications, des infrastructures, de la navigation et des finances — secteurs qui exigent des données traçables à la sous-microseconde près. Les méthodes actuelles présentent des lacunes sur le plan technique ou de leur fiabilité, ce qui les empêche de répondre à ce besoin. Pour remédier à cette situation, le CNRC a mis au point un système de mesure du temps à distance dont le degré de précision est évalué en termes de nanosecondes. S'appuyant sur un oscillateur local de haute qualité et sur un système de localisation GPS pour le transfert des données temporelles, l'horloge à distance est continuellement surveillée et ajustée en fonction du temps universel coordonné (UTC), de manière à assurer la traçabilité du temps ainsi qu'à minimiser la vulnérabilité du signal GPS au brouillage et aux attaques par mystification.
Sécurité
Une infrastructure pour réduire les risques associés aux technologies de sécurité quantique de prochaine génération
Avec le Centre de la sécurité des télécommunications, Recherche et développement pour la défense Canada et les universités de Sherbrooke, de Calgary, de Toronto et de Waterloo, le CNRC a joué un rôle clé dans l'établissement, en 2016-2017, d'un centre d'accès à la technologie de sécurité quantique, le Q-STAC (Quantum Security Technology Access Centre).
Le Q-STAC soutiendra les activités de recherche de pointe dans le secteur de la sécurité, contribuant à la croissance de la dynamique industrie photonique au Canada, et profitera de l'expertise du CNRC en matière de capteurs de détection chimique, de capteurs périmétriques, d'imagerie de haute sensibilité, de réseaux quantiques, de diffusion de clés quantiques et d'algorithmes quantiques résistants. Tirant parti de l'ensemble du savoir-faire gouvernemental, cette initiative conjointe hébergera un commutateur de diffusion de clés quantiques et un équipement réseau standard, grâce auxquels les chercheurs du CNRC pourront réaliser des travaux sur les technologies de télécommunication quantiques. Le Q-STAC devrait fournir l'infrastructure essentielle à l'atténuation des risques liés aux technologies de sécurité quantiques de prochaine génération et fournir des conseils aux partenaires du secteur public et de l'industrie sur l'évolution future des communications, des dispositifs de captage et de la sécurité.
Des produits de blindage de prochaine génération
Le CNRC a dirigé en 2016-2017 l'élaboration de la Carte technologique du Canada sur les matériaux de sécurité (CTCMS), une initiative qui s'appuie sur les cartes précédemment élaborées pour le blindage des véhicules et l'équipement de protection individuelle et qui vise à accélérer la mise au point et l'adoption de produits et de systèmes de blindage novateurs au Canada. La CTCMS est actuellement utilisée pour guider la mise en œuvre d'une initiative pilote du programme d'innovation Construire au Canada, qui vise à mieux aligner les besoins des ministères sur les capacités d'innovation de l'industrie canadienne en vue d'ouvrir la voie à l'établissement d'un nouveau modèle d'approvisionnement selon la demande.
Un nouvel environnement virtuel de collaboration vient s'ajouter à la carte technologique. Lancé par le CNRC, cet environnement permet aux parties prenantes de contribuer au développement de technologies et à la mise au point de produits et systèmes de prochaine génération en vue d'accroître la capacité concurrentielle de l'industrie canadienne et de mieux protéger les soldats, les premiers intervenants et le personnel de sécurité du Canada. En cernant les futurs besoins du marché, au Canada et à l'étranger, ainsi que les technologies nécessaires pour y répondre, la CTCMS contribuera à harmoniser, à planifier et à coordonner les possibilités de développement technologique qui s'offrent à l'industrie canadienne, ainsi qu'à mieux cibler les investissements en R-D.
Repousser sans cesse les barrières du savoir
Le CNRC à la fine pointe de la modélisation et des technologies de simulation du givrage
Afin de protéger les aéronefs contre les dangereuses menaces causées par le givrage, il est essentiel de comprendre et de pouvoir prédire comment la glace s'accumulera sur les structures d'aéronef dans différentes conditions. Un code morphogénétique 3D élaboré par Krzysztof Szilder, Ph. D., et le groupe de l'aérodynamique en aéronautique du CNRC améliorent de façon notable les modèles classiques employés par les plus grands laboratoires d'aéronautique pour calculer la formation de givre dans diverses conditions.
L'exactitude de ce nouveau modèle place celui-ci à l'avant-garde des méthodes de prédiction en matière d'accumulation de glace. Les essais étant maintenant terminés, le modèle est prêt pour la prochaine étape, soit l'octroi d'une licence à une entreprise canadienne en vue d'une distribution commerciale. Pour l'industrie aérospatiale, la création de cette capacité de prédiction extrêmement précise facilitera la certification de nouvelles conceptions d'aéronef qui répondent à une règlementation de plus en plus sévère. Le modèle peut aussi être utilisé pour d'autres applications techniques et industrielles en vue de prédire, par exemple, l'accumulation de glace sur les éoliennes, les lignes de transmission ou les câbles de ponts, comme démontré par les récents travaux réalisés pour le nouveau pont Champlain de Montréal.
Pour un monde plus petit
En 2016-2017, en collaboration avec des chercheurs de l'Université de l'Alberta et des partenaires internationaux, le CNRC a publié dans Nature Communications un rapport détaillé sur la création de commutateurs électriques s'appuyant sur le comportement d'un seul atome. Ces commutateurs « atomiques » seraient de taille nettement inférieure aux dispositifs actuels, de sorte qu'il serait possible de mettre au point des ordinateurs et d'autres dispositifs beaucoup plus petits et éconergétiques.
Entretemps, comme mentionné dans la revue Nature Nanotechnology, le CNRC, l'Université de l'Alberta et l'Université de Calgary ont mis au point un dispositif de détection magnétique unique doté d'une extrême sensibilité. La petite taille de ce dispositif portable – le capteur magnétique est apposé sur une puce de silicone d'un diamètre inférieur à celui d'un cheveu – rendrait son utilisation possible dans de nombreuses applications, entre autres pour l'exploration et la caractérisation des propriétés magnétiques de nouveaux matériaux destinés au calcul électronique ou quantique. Le dispositif pourrait aussi être intégré à de futurs téléphones intelligents, en plus de donner aux consommateurs la capacité de tester rapidement et facilement les aliments en vue d'y détecter toute trace de contamination bactérienne.
Des recherches qui pèsent lourd dans la redéfinition du kilogramme
Les chercheurs du portefeuille Science des mesures et étalons du CNRC ont produit la mesure la plus précise du kilogramme jamais établie, assurant ainsi la reconnaissance de la contribution du CNRC à la redéfinition du système international d'unités prévue en 2018-2019, et positionnant le Canada à titre de contributeur important au système d'étalons de mesure international.
Le kilogramme est la seule unité de mesure internationale encore établie par un artefact, soit un petit cylindre de métal conservé sous clé dans une chambre forte à Paris et dont la valeur peut être altérée par le moindre souffle de respiration. Comme c'est déjà le cas pour les autres unités de mesure, le Comité international des poids et mesures désire redéfinir le kilogramme en s'appuyant sur une loi naturelle fondamentale et immuable de manière à ce que quiconque possède les outils adéquats puisse en tout temps et parfaitement reproduire la mesure du kilogramme.
À la suite de l'installation d'une balance du watt (ou balance de Kibble) en 2009, les chercheurs du CNRC ont travaillé sans relâche pour améliorer la précision de l'appareil, lequel mesure le poids à l'aide d'une force électromagnétique avec une telle précision qu'il peut percevoir des séismes survenant aux États-Unis. Alors que de nombreux laboratoires dans le monde travaillent à la redéfinition du kilogramme, les récents résultats de 9,1 parties par milliard obtenus par le CNRC constituent la mesure la plus fiable de la constante de Planck jamais obtenue, établissant la balance du watt du CNRC comme la balance quantique la plus exacte au monde. Outre le fait que les travaux des chercheurs du CNRC sont essentiels à la redéfinition du kilogramme, l'attribution d'une valeur plus précise à la constante de Planck aura des répercussions sur une grande variété d'applications du domaine de la mécanique quantique et d'autres disciplines.
Faire progresser le savoir scientifique
En mars 2017, la Bibliothèque scientifique nationale du CNRC a établi un partenariat avec six autres ministères et organismes fédéraux à vocation scientifique pour lancer le portail de la Bibliothèque scientifique fédérale (BSF). Ce nouveau portail libre-service permet aux chercheurs d'explorer et de consulter à distance la vaste collection de publications scientifiques, techniques et en santé détenue par les sept bibliothèques fédérales, ainsi qu'une foule d'informations connexes sur l'économie, les politiques et les programmes. Les publications, rapports, ensembles de données et autres contenus ministériels sont accessibles et téléchargeables gratuitement, dans la mesure du possible. La BSF donne en outre aux utilisateurs l'option d'élargir leurs recherches à des collections autres que celles des sept bibliothèques fédérales et d'y inclure des millions de publications du monde entier.
Découverte d'un trou noir massif
Une équipe internationale d'astronomes a découvert un trou noir supermassif étonnamment isolé au centre de la galaxie NGC 1600. En tant que membres de cette équipe, les astronomes du CNRC qui travaillent à l'Observatoire fédéral d'astrophysique (OFA) ont contribué à recueillir les données d'observation essentielles pour cartographier et modéliser l'environnement exceptionnellement clairsemé entourant ce trou noir.
Outre le fait qu'il est l'un des plus grands jamais mesurés, ce trou noir est le premier de cette taille à avoir été découvert à l'extérieur d'une grappe de galaxies denses, ce qui remet en question la compréhension actuelle des astronomes quant au processus de formation des gigantesques trous noirs et de l'endroit où ils se forment. Cette découverte pourrait indiquer que d'autres gigantesques trous noirs se tapissent dans l'Univers, prêts à être découverts.
La galaxie NGC 1600 avait déjà été étudiée, mais c'est grâce au spectrographe multi-objets Gemini que cette découverte majeure a récemment pu être réalisée. L'instrument, conçu et construit par le CNRC en collaboration avec le Royaume-Uni, est installé au haut du mont Mauna Kea, à Hawaï, sur le télescope Gemini Nord de 8 mètres. Le télescope Gemini compte parmi les rares télescopes au monde dotés d'une puissance permettant de recueillir suffisamment de lumière d'étoile et d'une résolution assez fine pour observer le centre de galaxies elliptiques.
Soutenir la croissance vers la réussite de PME hautement performantes
Le Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI) du CNRC, l'un des plus anciens programmes fédéraux de soutien à l'innovation destinés aux PME, aide chaque année quelque 7 500 entreprises à profiter des possibilités de croissance accélérée existantes en leur offrant des services-conseils et du soutien financier. En 2016-2017, le PARI du CNRC a signé des accords de contribution avec plus de 3 000 entreprises, pour un total de 3 200 projets soutenant plus de 12 000 emplois, dont plus de 1 300 emplois pour jeunes Canadiens.
Le PARI du CNRC est reconnu à l'échelle mondiale pour le succès de son programme d'aide à l'innovation. Il fournit la technologie, les outils et le financement requis pour accélérer l'expansion des entreprises à fort potentiel de croissance, créer de l'emploi dans les industries en croissance, asseoir leur compétitivité sur la scène internationale et favoriser leur participation à la prospérité du Canada. Durant l'exercice 2016-2017, le PARI du CNRC a joué un rôle clé dans l'expansion de nombreuses PME œuvrant dans divers secteurs socioéconomiques, comme illustré par les exemples suivants.
Santé
Surveiller le rythme cardiaque à distance
m-Health Solutions a profité du soutien du PARI du CNRC sur de nombreux aspects – analyse commerciale, conseils techniques et appui financier, conseils et appui relatifs à la règlementation – lorsqu'est venu le temps de faire certifier une trousse de surveillance cardiaque améliorée appelée « m-CARDS ». Cette trousse permet de recueillir à distance les données nécessaires au diagnostic de problèmes cardiaques. Elle procure des avantages non négligeables aux Canadiens vivant dans des collectivités éloignées, sans cardiologue à proximité, ainsi qu'aux populations urbaines qui éprouvent de la difficulté à se déplacer et qui peuvent difficilement se rendre dans une clinique ou un hôpital pour une consultation. La trousse favorise en outre un diagnostic rapide, ce qui pourrait se traduire par une réduction des coûts entraînée par la baisse du nombre de Canadiens hospitalisés pour une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.
Villes intelligentes
Une vue à vol d'oiseau pour des déplacements plus faciles
Une série d'innovations réalisées par Miovision, entreprise de Kitchener, contribue à établir le fondement des « villes intelligentes » de demain. Inscrite à la liste « Technology Fast 50 » de Deloitte – palmarès annuel des entreprises technologiques à la croissance la plus rapide au Canada produit par cette firme d'experts-conseils – Miovision réinvente la gestion des données sur la circulation. La vidéo en continu et les algorithmes innovateurs de l'entreprise, qui sont déjà utilisés par des urbanistes dans plus de 50 pays, permettent de prendre des décisions en temps réel afin d'optimiser à l'échelle de la ville les flux de circulation grâce à la surveillance des volumes de véhicules et de piétons et le contrôle de multiples feux de circulation. Les données recueillies et analysées par le système sont aussi utilisées pour planifier des systèmes routiers plus efficaces pour les prochaines décennies.
Fondée par trois étudiants en génie de l'Université de Waterloo et établie à l'Accelerator Centre de Waterloo, Miovision a obtenu le soutien du Programme emploi jeunesse du PARI du CNRC pour le développement de sa liste étendue d'innovations matérielles et logicielles. La croissance de l'entreprise a été constante, passant de six employés en 2005-2006 à 115 employés en 2017, et l'entreprise s'attend à doubler son effectif actuel d'ici trois ans.
Énergie
Alimenter la recherche sur les piles
Bien que de nouvelles conceptions permettent d'améliorer le rendement des piles lithium-ion qui alimentent une part de plus en plus importante de notre monde, le coût et la complexité liés à la préparation des matériaux utilisés pour la fabrication de ces produits représentent un défi de taille pour les fabricants. Avec le soutien du PARI du CNRC, l'entreprise de Vancouver Nano One a franchi un pas de géant dans la résolution du problème avec la mise au point d'un procédé permettant d'éliminer un certain nombre d'étapes, à la fois laborieuses et coûteuses, nécessaires à la création de cathodes de lithium, composants clés de ces piles. Alors que certains procédés comportent jusqu'à 100 étapes et requièrent jusqu'à sept jours de production, la technologie de Nano One comprend 75 pour cent moins d'étapes, et le cycle de production complet peut être effectué en une seule journée. De plus, l'entreprise utilise des matériaux bruts de qualité inférieure, moins coûteux.
Le PARI du CNRC a joué un rôle clé en aidant l'entreprise à raffiner sa technologie en vue d'une application commerciale immédiate, lui permettant ainsi de profiter d'occasions exceptionnelles. Selon Lux Research, la valeur du marché des piles au lithium-ion passera de 35 milliards de dollars à 50 milliards de dollars d'ici 2020 en raison de la demande grandissante pour des piles adaptées à des dispositifs de plus grand format, telles que celles qui alimentent les véhicules électriques ou les dispositifs de stockage de l'énergie produite par des génératrices solaires ou éoliennes.
Environnement et technologie propre
Un ponceau respectueux de l'environnement avec l'aide du PARI du CNRC
Enviro Span, une entreprise établie à Lethbridge, en Alberta, a conçu un nouveau système de ponceaux modulaires pour réduire l'impact environnemental des ouvrages de franchissement de cours d'eau. L'entreprise Enviro Span a délaissé le tube en acier traditionnel au profit d'un ponceau semi-circulaire dont l'installation perturbe de façon minimale le lit des cours d'eau et les habitats fragiles. Fait d'un matériau thermoplastique léger, mais résistant et durable, le ponceau est en outre facile et peu coûteux à installer. Après avoir reçu l'appui du PARI du CNRC et réalisé un projet en partenariat avec le Collège de Lethbridge et la ville de Lethbridge pour démontrer les avantages environnementaux et le faible coût de sa technologie, Enviro Span a assisté à une hausse de ses ventes et signé un contrat avec un nouveau distributeur. Des ponceaux de l'entreprise sont aujourd'hui installés à plusieurs endroits aux États-Unis ainsi qu'en Ontario, au Québec, en Alberta et en Colombie-Britannique.
Des partenariats gouvernementaux favorisant l'accès des PME aux marchés internationaux
Le PARI du CNRC continue à investir dans des réseaux et des partenariats internationaux en vue d'ouvrir de nouvelles portes aux PME canadiennes. Au cours du dernier exercice, il a élargi son rayonnement en établissant des partenariats avec 13 ministères en vue d'offrir de manière coordonnée aux PME des programmes d'innovation administrés par différents ministères. Il travaille notamment avec le Service des délégués commerciaux d'Affaires mondiales Canada pour la gestion conjointe du programme CanExport. Ce programme soutient les PME qui désirent profiter de nouvelles occasions d'exportation en leur offrant une aide financière pour couvrir certaines des dépenses engendrées, tels les frais de voyage vers des marchés cibles, une participation à des salons commerciaux ou à des missions commerciales, des études de marché ou l'adaptation d'outils marketing à de nouveaux marchés. Des demandes ont été approuvées pour l'expansion des exportations vers plus de 70 marchés.
Des entreprises canadiennes profitent déjà de CanExport, telles que l'entreprise d'imagerie sous-marine 4Deep. L'entreprise de la NouvelleÉcosse a utilisé sa technologie holographique brevetée pour créer des microscopes simples, mais puissants, qui facilitent la recherche et l'exploration sous-marines. Avec le soutien de CanExport, 4Deep s'attaque au marché de l'Inde, où il fait actuellement la promotion de son microscope submersible pour la surveillance de la qualité de l'eau des lacs, des rivières et des océans.
Emballage intelligent
Une entreprise canadienne remporte un succès mondial avec l'aide du PARI du CNRC et d'EUREKA
Jones Packaging, de London, en Ontario, est en voie de transformer la façon dont sont achetés les médicaments vendus sous ordonnance et en vente libre grâce à ses étiquettes intelligentes et à son emballage intelligent interactifs. L'emballage, qui vise à la fois à préserver l'intégrité du produit et à protéger les consommateurs, est le fruit d'une collaboration en R-D avec Thin Film Electronics ASA, une entreprise établie en Norvège et en Suède. Cette collaboration a été rendue possible grâce au soutien du PARI du CNRC et de Vinnova (l'organisme national d'innovation de la Suède) ainsi qu'à la participation du Canada à EUREKA.
Favoriser les moments « EURÊKA! » grâce à des partenariats internationaux
La participation du Canada à titre de membre associé à EUREKA – un réseau intergouvernemental et transnational consacré à la R-D industrielle axée sur les besoins du marché – continue à offrir de nouvelles perspectives pour les innovateurs canadiens.
Grâce à son modèle souple et décentralisé, EUREKA procure aux innovateurs du Canada le soutien et les contacts dont ils ont besoin pour mettre au point de nouveaux produits, services ou processus par l'intermédiaire de collaborations internationales avec des organisations de dizaines de pays, en Europe et ailleurs. EUREKA donne en outre à l'industrie canadienne un avantage concurrentiel en facilitant l'accès à d'importantes chaînes de valeur mondiales et à des marchés internationaux clés, ainsi qu'en lui offrant des possibilités de financement accru.
EUREKA en un coup d'œil
EUREKA est le plus grand réseau d'innovation en son genre. Il procure un mécanisme de coopération internationale orienté sur les besoins du marché dans plus de 40 pays d'Europe ainsi qu'à Israël, à la Corée du Sud, à l'Afrique du Sud et au Canada.
Le CNRC héberge et gère le Bureau national d'EUREKA au Canada, qui constitue le premier point de contact pour les entreprises canadiennes novatrices désireuses d'accéder à ce réseau international. Ainsi, il met les organisations canadiennes en contact avec des partenaires potentiels et les renseigne sur les occasions d'affaires dont elles pourraient profiter et, par l'entremise du PARI, il offre un soutien financier aux PME canadiennes admissibles qui participent à des projets EUREKA.
Depuis qu'il s'est joint au réseau EUREKA à titre de membre associé, soit depuis moins de quatre ans, le Canada a fait approuver plus de 50 projets d'une valeur estimée à 77 millions de dollars.
En 2016-2017 seulement, le PARI du CNRC a aidé 39 PME à lancer 16 projets EUREKA bilatéraux d'une valeur totale de 11,7 millions de dollars et à participer à la définition de 11 projets de grappe EUREKA d'une valeur totale de 158,6 millions de dollars.
En mars 2016, le Canada s'est joint au programme Eurostars d'EUREKA. Dans le cadre de ce programme, à la suite de l'appel de propositions de projet de septembre 2016, la participation du Canada a été notable, avec la présentation de 12 propositions. Six de ces projets ont été approuvés (pour une valeur totale de 12 millions de dollars) et ont reçu un financement de tous les partenaires internationaux, ce qui représente un taux de succès de 50 pour cent comparativement au taux moyen de réussite de 30 pour cent pour les propositions Eurostars.
À l'heure actuelle, 76 PME, trois grandes entreprises et cinq universités canadiennes participent aux projets de collaboration en cours. EUREKA a permis à des Canadiens d'établir des partenariats avec des organisations de nombreux pays, dont la Belgique, la Finlande, la France, l'Allemagne, Israël, les Pays-Bas, la Corée du Sud, l'Espagne, la Suède, la Suisse, la Turquie et le Royaume-Uni.
Dialogue CNRC
Dans le cadre du mandat qui lui a été confié, le président du CNRC, Iain Stewart, a été chargé de se pencher sur la situation actuelle du CNRC dans plusieurs secteurs importants et de proposer un rôle pour le CNRC dans la réalisation du Plan pour l'innovation et les compétences du gouvernement du Canada.
Des discussions et des consultations, ainsi qu'un échange approfondi d'opinions et d'idées, étaient essentielles à la réussite de cette évaluation interne à laquelle ont participé des employés de l'ensemble du CNRC dans le cadre d'un processus global appelé « Dialogue CNRC ». Ce processus s'est appuyé sur les contributions de plus de 3 180 employés, la participation de 15 experts-conseils indépendants, des assemblées générales organisées dans les 10 provinces et 350 séances de consultation à 18 sites du CNRC partout au Canada. Les résultats de cet exercice commencent aujourd'hui à prendre forme.
Description détaillée de la Figure 1
18 emplacements visités pour consulter les employés,
350 séances de consultation,
3,180 participants aux consultations et aux assemblées générales,
3,096 formulaires de rétroaction et questionnaires remplis.
Le principal objectif de l'initiative Dialogue CNRC était tout d'abord de définir comment le CNRC pourrait soutenir le Plan pour l'innovation et les compétences du gouvernement du Canada, puis de présenter des solutions en vue d'améliorer la capacité du CNRC à faire progresser le savoir scientifique, à soutenir les priorités du gouvernement et à stimuler l'innovation commerciale au Canada.
Des équipes étoiles formées d'un échantillon représentatif de l'effectif du CNRC ont été créées pour soutenir la mise en œuvre de Dialogue CNRC. Chacune d'entre elles avait pour mandat de mener de vastes consultations dans l'ensemble de l'organisation, de procéder à un examen critique de domaines précis du CNRC et de formuler des propositions pour parvenir à la conjoncture idéale du CNRC. Tout au cours de ce processus, les équipes étoiles ont été appuyées par des experts-conseils indépendants, qui ont aussi assumé une fonction de remise en question à mesure que les équipes progressaient dans la réalisation de leurs tâches.
L'année qui se termine a été tout à fait unique. Nous avons franchi les premières étapes d'un parcours de renouvellement du CNRC tout en continuant à travailler assidûment à la résolution de problèmes complexes dans des secteurs d'importance cruciale pour le Canada. Au cours des prochaines années, le CNRC renouvelé mettra l'accent sur la création de programmes qui permettront de réaliser les priorités du gouvernement du Canada : harmonisation avec les grappes soutenues par le fédéral; excellence en recherche dans les technologies de rupture; mise à l'échelle des PME et hausse de leurs exportations; revitalisation de l'environnement de recherche du CNRC en vue de diversifier davantage son effectif et d'améliorer son intendance environnementale.
Les idées et les mesures proposées durant Dialogue CNRC ont été articulées par le personnel, remises en question par des experts-conseils indépendants et discutées avec nos ministres; elles seront maintenant mises en œuvre dans le cadre d'un plan d'action quadriennal.
Globalement, ces changements permettront de mettre en place une organisation axée sur la collaboration qui cadrera mieux avec les priorités fédérales, ainsi que d'atteindre un meilleur équilibre entre ses trois principaux secteurs de prestation de programmes, soit le soutien à l'innovation commerciale, l'appui aux mandats fédéraux et la réalisation d'avancées en sciences et technologie par la recherche exploratoire.
« Dialogue CNRC nous a donné l'occasion de prendre conscience des éléments qui fonctionnent bien au CNRC et de cerner les domaines où des améliorations sont possibles pour mieux soutenir l'excellence en recherche et l'innovation canadiennes afin d'atteindre les objectifs du Plan pour l'innovation et les compétences du gouvernement fédéral. »
Experts-conseils indépendants
Anne Peyroche
Directrice générale déléguée à la science, Centre national de la recherche scientifique
Raymond Leduc
Président, Nova Bus et Prévost (Groupe Volvo)
Andrew Treusch
Ex-commissaire du Revenu, Agence du revenu du Canada
Peter Nicholson
Ex-président-directeur général, Conseil des académies canadiennes
Elizabeth Cannon
Rectrice et vice-chancelière, Université de Calgary
Jim Derbyshire
Ex-chef de la direction, SiGe Semiconductor
Randy Frank
Directeur exécutif, R-D, 3M Canada
Iain Klugman
Président et chef de la direction, Communitech Corporation
Art McDonald
Professeur émérite, Département de physique, de génie physique et d'astronomie, Université Queen's
Tom Brzustowski
Membre du conseil d'administration, Institut d'informatique quantique, Université de Waterloo
Karen Dodds
Ex-sous-ministre adjointe, Direction générale de la S-T, ECCC, et membre du Groupe de travail externe, Instituts de recherche en santé du Canada
Tom Jenkins
Président du conseil d'administration, Société OpenText
Martha Crago
Vice-principale, Recherche et Innovation, Université McGill
Richard Dicerni
Ex-sous-ministre, Industrie Canada, et sous-ministre, Conseil exécutif de l'Alberta
Bob Walker
Ex-président et premier dirigeant, Énergie atomique du Canada limitée
Leaders du CNRC
Membres du Conseil (2016‑2017)

Iain Stewart
Président, Conseil national de recherches du Canada

Jay Josefo
Conseiller juridique, Ricketts Harris Toronto (Ontario)

P. Thomas (Tom) Jenkins
Président du Conseil du CNRC et président du Conseil d'administration, Société Open Text Waterloo (Ontario)

Raymond Leduc
Président, Nova Bus et Prevost Saint-Eustache (Québec)

Carolyn Cross
Fondatrice, présidente du conseil d'administration et chef de la direction, Ondine Biomedical Inc. Vancouver (Colombie-Britannique)

Stephen Mooney
Directeur, Cold Climate Innovation Centre, Yukon College Whitehorse (Yukon)

Karimah Es Sabar
Chef de la direction et partenaire, Quark Venture Inc., Vancouver (Colombie-Britannique)

Lois Scott
Ex-cadre dans le secteur de la santé Shediac Cape (Nouveau-Brunswick)
Comité de la haute direction (2016‑2017)

Iain Stewart
Président

David Lisk
Vice-président (intérimaire), Programme d'aide à la recherche industrielle

Maria Aubrey
Vice-présidente, Services professionnels et d'affaires

Dale MacMillan
Vice-présidente, Services de gestion intégrés, et Chef de la direction financière

Dick Bourgeois-Doyle
Secrétaire général

Ian Potter
Vice-président, Génie

Bogdan Ciobanu
(retraité, décembre 2016) Vice-président, Programme d'aide à la recherche industrielle

Roger Scott-Douglas
Vice-président, Politiques

François Cordeau
Vice-président (intérimaire), Génie

Roman Szumski
Vice-président, Sciences de la vie

Isabelle Gingras
Vice-présidente, Ressources humaines

Geneviève Tanguay
Vice-présidente, Technologies émergentes – Infrastructures nationales et technologies d'avenir, et vice-présidente (intérimaire), Technologies émergentes – Plateformes