Trystyn Berg, nouveau titulaire de la bourse Plaskett

- Victoria, Colombie-Britannique

Le Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique du Conseil national de recherches du Canada vient d'accueillir son plus récent boursier Plaskett, Trystyn Berg (Ph. D.).

M. Berg a obtenu son doctorat en 2018 à l'Université de Victoria sous la supervision de la professeure Sara Ellison. Avant de devenir boursier Plaskett, il était chercheur postdoctoral à l'Université de Milano-Bicocca à Milan, en Italie, où il travaillait au sein du groupe de recherche sur les quasars dans le cadre de l'étude WEAVE (en anglais seulement).

De 2018 à 2022, il était boursier à l'Observatoire européen austral pour l'instrument ESPRESSO (en anglais seulement) du Very Large Telescope (très grand télescope).

« Ce qui m'a attiré au Centre de recherche Herzberg en astronomie et astrophysique, c'est la combinaison de l'expérience et des divers antécédents scientifiques du personnel, ainsi que les travaux menés à l'avant-garde de nombreux projets d'instrumentation de pointe comme le spectrographe optique haute résolution de l'observatoire Gemini (en anglais seulement), le télescope pour l'étude avancée du cosmos dans la partie optique et la partie UV du spectre et l'expérience canadienne de cartographie de l'intensité de l'hydrogène », explique-t-il.

Portant un casque de protection, Trystyn se tient fièrement à l'intérieur d'une installation industrielle, les bras tendus, montrant un très grand télescope suspendu au-dessus de lui.

Trystyn, sous un télescope de 8 mètres

Les astrophysiciens ne comprennent toujours pas très bien l'évolution des galaxies. Ce qu'ils savent, c'est qu'au moment de la formation des étoiles, le gaz contenu dans leur noyau s'enrichit d'éléments lourds comme le carbone, l'oxygène et le fer.

Lorsque des étoiles massives périssent par explosion (supernova), le gaz qu'elles éjectent s'enrichit encore davantage. Ce gaz peut être utilisé pour former d'autres étoiles. Cependant, dans certains cas, le gaz est expulsé en dehors de la galaxie d'origine, ce qui peut freiner la formation de nouvelles étoiles.

M. Berg analyse les abondances d'éléments dans le gaz éjecté par les supernovas pour voir ce qu'elles peuvent nous apprendre sur l'évolution d'une galaxie entière. Ces abondances peuvent nous aider à déterminer le nombre et le type d'étoiles que comptait la galaxie. M. Berg est actuellement le chercheur principal de deux programmes d'observation sur ce sujet.

Le premier programme utilise les observations du spectrographe des origines cosmiques (en anglais seulement), installé sur le télescope spatial Hubble. Cet instrument permet aux scientifiques de mieux observer les faibles sources de rayons ultraviolets, qui peuvent être absorbés à des longueurs d'onde précises par le gaz intervenant à proximité des galaxies d'avant-plan. L'équipe étudie la quantité de carbone ionisé qui entoure les galaxies afin de mesurer la température du gaz extrait des galaxies.

Le deuxième programme utilise l'instrument ESPRESSO à ultra-haute résolution du Very Large Telescope. Son équipe prévoit d'utiliser l'abondance des isotopes du carbone pour étudier divers sujets, allant de l'isolation des propriétés de la particule de matière noire à la recherche de la signature élémentaire des premières étoiles.

M. Berg poursuivra ses recherches indépendantes en tant que boursier Plaskett. La prestigieuse bourse Plaskett est remise depuis 1975 à des doctorants récemment diplômés en astrophysique ou dans un domaine qui y est étroitement lié. Les boursiers mènent leurs recherches à l'Observatoire fédéral d'astrophysique, à Victoria, en Colombie-Britannique.

Pour en savoir plus sur la bourse Plaskett.