Persévérance dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens : le CNRC s'attaque à une menace sanitaire mondiale

- Ottawa, Ontario

Selon l'Organisation mondiale de la santé, la résistance aux médicaments est l'une des 10 principales menaces sanitaires mondiales auxquelles l'humanité fait face aujourd'hui.

La résistance aux antimicrobiens (RAM) se produit lorsque des agents infectieux comme les bactéries, les virus, les champignons et les parasites se modifient au fil du temps et cessent de répondre aux traitements médicamenteux actuels. Les médicaments devenant inefficaces, les infections persistent, le risque de maladie grave ou de décès augmente et le risque de propagation de la maladie à d'autres personnes s'accroît.

Forts d'une vaste expertise fondamentale et d'une solide feuille de route en recherche sur les maladies infectieuses, les chercheurs du Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine (TSH) du CNRC favorisent l'innovation dans 4 principaux domaines de recherche qui ciblent la RAM :

  • Bactériophages – exploiter ces prédateurs bactériens naturels et artificiels pour lutter contre les agents pathogènes prioritaires.
  • Nanoantibiotiques – cibler les bactéries nuisibles pour freiner l'augmentation des bactéries résistantes aux antibiotiques.
  • Combinaison d'anticorps et d'antimicrobiens – repositionner les anciens antibiotiques inefficaces.
  • Génétique – comprendre comment les microbes provoquent des infections et des maladies, et formuler des stratégies contre les infections multirésistantes aux médicaments.

« Ces défis sont si vastes que nous avons besoin d'une diversité d'idées à l'échelle nationale et internationale pour réaliser des progrès considérables, indique Sue Twine (Ph. D.), directrice générale du Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine (TSH). Le CNRC participe à des collaborations essentielles avec des entreprises canadiennes, d'autres ministères et d'autres partenaires alors que nous explorons des options pour travailler scientifiquement et sortir des sentiers battus en recherche. »

Le CNRC apporte une valeur unique aux partenariats de recherche et d'innovation sur la RAM, car ses recherches vont des premières étapes de la recherche-développement jusqu'à la transposition de la science en quelque chose qui peut être appliquée à des patients réels.

Les programmes de recherche du CNRC permettent également aux universités de soutenir leurs chercheurs, ce qui est fondamental pour relever des défis comme la RAM. « Nos programmes sont structurés de manière à soutenir les partenaires, les étudiants, les postdoctorants et les associés de recherches, de sorte que les esprits les plus brillants viennent travailler avec nous », ajoute-t-elle.

Apporter des solutions à la pandémie silencieuse

Le CNRC joue un rôle de premier plan dans la recherche collaborative sur la RAM et s'attaque à la crise, parfois appelée la « pandémie silencieuse », sous diverses approches.

Le CNRC a réuni une équipe de recherche chevronnée et multidisciplinaire qui a accès à des instruments de pointe pour l'analyse des protéines et de la protéomique par spectrométrie de masse. L'équipe cherche à trouver de nouvelles cibles et de nouveaux biomarqueurs qui pourraient contribuer au développement de vaccins, de traitements et de diagnostics contre les agents pathogènes de la RAM.

Les chercheurs du centre TSH se servent d'outils avancés en génétique et en biologie moléculaire pour décoder les mécanismes d'infection et de résistance aux médicaments. Ils et elles cherchent également à déterminer comment les agents pathogènes de la RAM sont capables de résister aux médicaments existants dans le but de mettre au point des traitements plus ciblés et de minimiser la résistance future aux médicaments.

De plus, le savoir-faire et la capacité de R-D du centre TSH dans le domaine des maladies infectieuses permettent de réduire les risques liés aux étapes critiques du développement des produits thérapeutiques contre la résistance aux antimicrobiens, ce qui contribue à accélérer la mise sur le marché des produits pour divers partenaires. En particulier, l'expertise et les capacités du centre TSH en matière de modèles animaux d'infections, d'immunologie et de microbiologie apportent un soutien essentiel aux PME canadiennes dans l'évaluation préclinique de vaccins expérimentaux et de produits thérapeutiques contre les agents pathogènes de la RAM. Il s'agit d'une étape essentielle sur la voie de l'approbation réglementaire.

Prêt à relever le défi

Compte tenu de l'intérêt général pour la recherche de solutions novatrices aux problèmes de santé mondiaux, le centre TSH du CNRC est prêt à relever le défi.

« À la suite de la pandémie de COVID-19, nous nous attendons à ce que la communauté internationale mette l'accent sur l'avancement des technologies dans le domaine des soins de santé afin de s'assurer que nous sommes prêts, au pays, à faire face aux urgences sanitaires, déclare Mme Twine. Le CNRC est bien placé pour agir comme une plaque tournante pour rassembler la recherche sur la RAM au Canada, à la fois maintenant et pour l'avenir. »

Balado du plan d'action sur la RAM

Dans ce 9e épisode du balado sur la résistance aux antimicrobiens, Dani Peters, conseillère principale de la CAIC, s'entretient avec Sue Twine, directrice générale du Centre de recherche en thérapeutique en santé humaine du Conseil national de recherches du Canada, ainsi qu'avec les chercheuses Danielle Peters et Alyssa McAdorey, au sujet de leur travail s'attaquant à la résistance aux antimicrobiens — menace croissante pour la santé publique — et de l'importance de la collaboration entre les établissements et l'industrie dans la lutte contre la « prochaine grande pandémie silencieuse ».

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