Un nouveau vaccin injecte une dose d'espoir dans la lutte contre un virus universel

- Ottawa, Ontario

Stimuler le leadership dans le développement des vaccins

Principale cause des malformations congénitales, le cytomégalovirus (CMV) affecte plus d’enfants que le syndrome d’alcoolisation fœtale ou le syndrome de Down. Ce virus infecte aussi jusqu’à 90 pour cent des adultes dans le monde. Bien qu’il passe habituellement inaperçu chez les gens en bonne santé, le CMV peut menacer la vie des personnes immunodéficientes, notamment celles contaminées par le VIH ou qui ont reçu une greffe d’organe et, plus couramment, les nouveau-nés.

Il n’existe actuellement aucun vaccin contre le CMV. Toutefois, une solution, potentiellement révolutionnaire, imaginée par VBI Vaccines Inc. (VBI) aux installations de recherche de l’entreprise à Ottawa, pourrait prévenir de manière sûre et efficace la transmission du virus entre mère et enfant. Le futur vaccin novateur créé par VBI est constitué de particules pseudo-virales sous enveloppe (PPVe) qui imitent la forme et la structure du virus sans contenir aucun de ses éléments potentiellement infectieux.

Microentreprise de trois personnes au départ, VBI a pris contact avec le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) pour accéder à son infrastructure et profiter de son expertise scientifique, qui se sont avérées critiques à la progression du vaccin novateur de VBI. Dans la foulée, VBI et le CNRC ont mis sur pied un système de production à haut rendement qui a permis de fabriquer assez de vaccin pour passer aux essais cliniques.

Satisfaire l’offre et la demande

Après avoir prouvé la validité d’un vaccin articulé sur des PPVe en 2011, VBI savait qu’elle devrait vite réagir aux changements inévitables qui surviendraient durant le processus de recherche et de développement. « La biotechnologie est un domaine où il faut prendre des décisions rapidement, car la situation peut changer du jour au lendemain nbsp;», explique Adam Buckley, vice-président du développement commercial chez VBI. « Pouvoir recourir aux laboratoires et aux ressources du CNRC comme si celui-ci était un prolongement de notre entreprise nous a permis de donner suite aux données scientifiques sans délai, malgré notre modeste envergure. »

Pour accélérer la commercialisation du futur vaccin, il fallait prioritairement choisir le système de production idéal et établir les conditions dans lesquelles on récolterait la plus grande quantité de PPVe. Les étroites relations de travail que VBI entretient avec le CNRC ont aussi contribué à définir de manière homogène les paramètres qui aboutiront à la production et à la purification du matériel pour les études précliniques.

« Cette collaboration rapprochée avec VBI a donné lieu à des réalisations majeures en très peu de temps », relate Parminder Chahal, chef de projet et agent de recherche de l’équipe des vecteurs viraux au CNRC. Suite aux essais précliniques concluants aux installations du CNRC, VBI a donc pu augmenter sa production de vaccin pour en obtenir la quantité voulue.

La prévention à l’échelle mondiale

Avec un vaccin candidat conçu pour se conformer aux exigences de la réglementation américaine et canadienne en santé et qui respecte les Bonnes pratiques de fabrication (BPF), VBI se croit prête à fabriquer les doses nécessaires pour les essais cliniques chez les humains. M. Buckley s’attend à ce que VBI poursuive son partenariat étroit avec le CNRC, car les deux groupes poursuivent des buts semblables. « Le CNRC comprend ce que nous tentons de faire et s’est montré remarquablement souple en s’adaptant à nos besoins », affirme-t-il.

En plus de soutenir financièrement le développement du futur vaccin contre le CMV, le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) du CNRC collabore avec VBI pour l’aider à mettre au point une méthode de formulation de vaccins à particules lipidiques (LPVMC), technologie qui concourt à stabiliser et à préserver le vaccin durant son expédition et son entreposage. Cette nouvelle technologie de thermostabilisation maintient l’innocuité et l’efficacité du produit, même lorsqu’il est exposé à des températures allant jusqu’à 40°C.

« Pouvoir répondre à la demande mondiale de vaccin contre le CMV, qui devrait atteindre 7,6 millions de doses d’ici 2030, aura de profondes répercussions sur la santé des mères et de leurs bébés », soutient M. Buckley. Avec son équipe, désormais forte de vingt personnes, il envisage le jour où VBI injectera une bonne dose d’espoir aux familles partout dans le monde et apportera la solution tant attendue au problème de la transmission du cytomégalovirus.

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